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Les troubles sexuels et leur traitement en islam

(Impuissance, absence de désir, et solutions licites)


La sexualité en islam n’est ni un tabou, ni un sujet honteux, à condition qu’elle soit abordée avec pudeur, éthique et dans le cadre licite du mariage. Parmi les réalités que rencontrent certains couples musulmans, il y a les troubles sexuels : impuissance, absence de désir, douleur pendant les rapports, etc. Ces troubles peuvent engendrer des tensions conjugales, de la frustration ou des doutes spirituels. L’islam reconnaît ces situations et y apporte des réponses compatibles avec la foi, la psychologie et la médecine.


📌 1. L’importance de la vie intime dans le couple

L’intimité sexuelle fait partie des droits conjugaux fondamentaux en islam. Le Prophète ﷺ disait :

« Dans l’acte sexuel de l’un de vous, il y a une aumône (sadaqa). »
Sahih Muslim

Ce hadith montre que la sexualité licite est non seulement permise, mais aussi spirituellement valorisée. Refuser injustement le rapport à son conjoint peut être une cause de discorde, voire de péché. D’où l’importance de préserver cette relation intime, y compris lorsqu’elle est affectée par des troubles.


🩺 2. L’impuissance sexuelle (al-‘ajz al-jinsī)

➤ Définition :

L’impuissance désigne l’incapacité persistante à obtenir ou maintenir une érection suffisante pour un rapport sexuel satisfaisant.

➤ Ce que dit l’islam :

L’impuissance n’est pas une honte, mais une épreuve. L’islam recommande la consultation médicale et n’interdit pas l’usage de traitements licites (médicaments, thérapies comportementales, phytothérapie).

Le Coran dit :

« Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas. »
Sourate An-Nahl, 16:43

👉 Cela inclut les spécialistes de la santé quand le trouble est physique ou psychologique.

➤ Solutions licites :

  • Traitements médicaux (avec des médicaments halal)
  • Plantes naturelles reconnues (gingembre, miel, fenugrec…)
  • Régime alimentaire et exercice physique
  • Consultation psychologique pour les causes émotionnelles ou de stress
  • Ruqya (lecture du Coran pour certains cas liés au waswas ou sihr)

💔 3. L’absence de désir sexuel (futūr jinsī)

➤ Causes fréquentes :

  • Fatigue, stress, problèmes hormonaux
  • Conflits dans le couple
  • Dépression ou anxiété
  • Traumatisme passé ou blocage psychologique

➤ Approche islamique :

Le Prophète ﷺ encourageait la tendresse, la parole douce et la préparation à l’intimité. Il disait :

« Que l’un de vous ne saute pas sur sa femme comme une bête, qu’il prenne le temps de lui parler, de l’embrasser… »
rapporté par Al-Daraqutni

👉 Le préliminaire et la tendresse jouent un rôle central pour raviver le désir.

➤ Conseils pratiques :

  • Dialoguer ouvertement dans le couple
  • Se préparer mentalement et physiquement (propreté, parfum, détente)
  • Lire ensemble des conseils islamiques sur la vie conjugale
  • Éviter la pornographie et les distractions qui détournent du désir naturel
  • Faire des du‘ās spécifiques (voir plus bas)

🙏 4. Solutions spirituelles et du‘ās recommandées

➤ Du‘ā pour améliorer la relation conjugale :

« ربنا هب لنا من أزواجنا وذرياتنا قرة أعين واجعلنا للمتقين إماما »
« Seigneur, accorde-nous de nos épouses et de nos enfants la joie des yeux, et fais de nous des modèles pour les pieux. »
Sourate Al-Furqān, 25:74

➤ Ruqya (lecture coranique pour soulagement spirituel) :

  • Sourate Al-Fātiha
  • Ayat al-Kursī (2:255)
  • Les 3 dernières sourates : Al-Ikhlās, Al-Falaq, An-Nās
  • Invocation du Prophète Ayyūb عليه السلام :

« رب إني مسني الضر وأنت أرحم الراحمين »
« Ô mon Seigneur, le mal m’a touché, et Tu es le plus Miséricordieux des miséricordieux. »
Sourate Sād, 38:41


💬 5. Quand consulter un spécialiste ?

L’islam encourage à chercher des remèdes dans ce qui est licite, et à ne pas rester dans la souffrance en silence. Le Prophète ﷺ a dit :

« Il n’y a pas de maladie qu’Allah ait créée, sans qu’Il n’ait aussi créé son remède. »
Sahih al-Bukhari

👉 Si le trouble est persistant, il est fortement recommandé de consulter :

  • Un médecin (urologue, gynécologue, endocrinologue)
  • Un thérapeute musulman ou respectueux des valeurs islamiques
  • Un imam ou conseiller conjugal pour un soutien spirituel

🤝 6. Le rôle du conjoint : patience, écoute et soutien

L’islam recommande au couple de faire preuve de compassion, miséricorde et compréhension. La sexualité n’est pas qu’un acte physique, mais une expression de l’amour et de la sérénité (sukūn) que le mariage apporte.

Le Coran dit :

« Et Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde. »
Sourate Ar-Rūm, 30:21


Les troubles sexuels ne doivent pas être une source de honte mais une épreuve à gérer avec foi, science et intelligence. L’islam offre un cadre équilibré, alliant spiritualité, bienveillance et ouverture à la science. La recherche de solutions licites, le dialogue conjugal, et l’accompagnement spirituel et médical peuvent rétablir l’harmonie dans le couple.

L’Islam et la laïcité en Occident

🧭 Comprendre la laïcité en Occident

Définition : La laïcité, dans la plupart des pays occidentaux, signifie la séparation de l’État et des religions. Cela veut dire que l’État ne favorise ni ne combat une religion ; il est neutre. Ce principe peut protéger la liberté de religion, mais il peut aussi parfois être mal compris ou mal appliqué, au détriment des musulmans.

🕋 L’Islam respecte la diversité des sociétés

Allah dit :

« Il n’y a pas de contrainte en religion. Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. »
(Sourate Al-Baqara, 2:256)

Ce verset fonde le respect du choix de chacun en matière de foi. Il montre que l’Islam accepte la coexistence dans une société où vivent des croyants et des non-croyants.


🕊️ Le Prophète ﷺ a cohabité avec des non-musulmans

Quand le Prophète ﷺ s’est installé à Médine, il a établi une constitution (ṣaḥīfat al-Madīnah) qui garantissait la liberté de culte aux Juifs, aux tribus arabes non-musulmanes, tout en maintenant l’unité civique. Il a dit :

« Celui qui nuit à un dhimmi (non-musulman sous protection) me nuit à moi, et celui qui me nuit nuit à Allah. »
(Rapporté par al-Ṭabarānī)

Cela prouve que le respect de l’autre dans une société plurielle est un devoir islamique.


🧕 Vivre sa foi dans un système laïc : c’est possible

Allah dit :

« Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles du Feu… »
(Sourate At-Tahrīm, 66:6)

Même dans un environnement laïc, le musulman reste responsable d’adorer Allah, de prier, de jeûner, d’éduquer ses enfants, de vivre selon les valeurs du Coran. La laïcité n’interdit pas cela, mais demande de le faire dans un cadre de respect des lois du pays.

Le Prophète ﷺ a dit :

« Le musulman est celui dont les gens sont à l’abri du mal de sa langue et de sa main. »
(Rapporté par al-Bukhārī)

Vivre sa foi dans la discrétion, la bienveillance et la sagesse est une marque de foi authentique.


🧠 Sagesse et patience face aux provocations ou restrictions

Quand des lois restreignent visiblement la pratique (comme le voile, les congés pour l’Aïd, etc.), le musulman doit agir avec sagesse, légalité et patience. Allah dit :

« Et fais preuve de patience, car Allah est avec les patients. »
(Sourate Al-Anfāl, 8:46)

Et Il dit encore :

« Et discute avec eux de la meilleure façon. »
(Sourate An-Naḥl, 16:125)

Le Prophète ﷺ, persécuté à La Mecque, a enduré avec dignité, sans jamais trahir ses principes.


Frères et sœurs, vivre dans une société laïque n’est pas incompatible avec l’Islam si le musulman connaît sa foi, agit avec équilibre, et représente un bon exemple de moralité et de respect. Le Prophète ﷺ a dit :

« J’ai été envoyé pour parfaire les nobles caractères. »
(Rapporté par al-Bukhārī)

Le Prophète ﷺ a dit :

« Le pire des gens auprès d’Allah au Jour de la Résurrection est l’homme qui a eu des rapports intimes avec son épouse, puis divulgue ce qui s’est passé entre eux. »
(Rapporté par Muslim, hadith n°1437)


🧭 Explication :

Ce hadith met en garde contre un comportement grave : divulguer les secrets de l’intimité conjugale.

🔹 Le contexte :
L’intimité entre époux est un lien sacré, protégé par la pudeur et le respect mutuel. Ce qui se passe dans la chambre conjugale fait partie des confidences les plus profondes entre deux personnes.

🔹 Le blâme du Prophète ﷺ :
Il qualifie ce comportement de pire au Jour du Jugement, car cela trahit la confiance de l’épouse (ou de l’époux) et expose une chose qu’Allah a voulu discrète et protégée.

🔹 Pourquoi c’est grave ?

  • Cela peut provoquer la honte, l’embarras ou l’humiliation du conjoint.
  • Cela banalise la sexualité dans la société et ouvre la porte aux mauvais comportements.
  • Cela détruit la confiance dans le couple.
  • Cela peut ressembler à une forme de « ghiba » (médisance) ou « fahisha » (indécence).

Islam et Prêt Bancaire : Un Dilemme en Période de l’Eid

À l’approche de l’Eid, de nombreux musulmans sont confrontés à une tentation grandissante : souscrire à un prêt bancaire pour couvrir les dépenses festives. Les préparatifs pour les repas, les cadeaux aux proches… autant de dépenses qui poussent certains à envisager des crédits. Mais qu’en dit l’islam ?

L’interdiction du Riba (intérêt bancaire)

L’islam interdit formellement le riba (intérêt usuraire), considéré comme une exploitation injuste et une entrave à l’équilibre économique. Allah dit dans le Coran :

« Ô les croyants ! Craignez Allah et renoncez au reliquat du riba, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de Son Messager. »
(Sourate Al-Baqara, 2:278-279)

Le Prophète Muhammad (ﷺ) a également maudit celui qui pratique, écrit ou témoigne un contrat de riba. Ce consensus montre clairement que l’intérêt bancaire est illicite et qu’un musulman doit l’éviter, même en période de forte pression financière.

Les alternatives islamiques aux prêts bancaires

Face à ce dilemme, plusieurs solutions existent pour les musulmans désireux de respecter les préceptes de leur religion :

  1. L’épargne et la planification
    • Prévoir ses dépenses bien à l’avance et mettre de côté un montant régulier pour éviter le recours au crédit.
  2. Le prêt sans intérêt (Qard Hassan)
    • Dans l’esprit de solidarité islamique, un proche ou une association peut accorder un prêt sans intérêt à quelqu’un en difficulté.
  3. Les banques islamiques
    • De nombreuses institutions proposent des financements conformes à la charia, basés sur des partenariats ou des investissements sans riba (ex. : Mourabaha, Moudaraba).
  4. Se contenter du nécessaire
    • L’Eid est un moment de spiritualité et de partage, et non de surconsommation. Il vaut mieux privilégier un mode de vie simple en fonction de ses moyens.

L’Eid, une occasion de foi et non d’endettement

L’Eid doit rester une fête spirituelle et familiale, loin des contraintes financières et de l’endettement illicite. Plutôt que de céder à la tentation des prêts bancaires avec intérêts, il est préférable d’opter pour des alternatives conformes à l’islam et de faire preuve de sagesse dans ses dépenses.

Qu’Allah facilite à tous les musulmans une fête bénie et sans dettes. Eid Mubarak !

Les invocations essentielles du mois de Ramadan

Le Ramadan est le mois des invocations, du repentir, de la Miséricorde et de l’affranchissement du Feu. Les récompenses y sont multipliées à l’infini. Ainsi, nous devons profiter de ce mois pour nous enrichir spirituellement. Voici quelques invocations à apprendre et à reciter durant ce mois béni.

1 – Invocation à prononcer lors de l’apparition du croissant de lune (Alhilâl)

 الله أَكْـبَر اللّهُمَّ أَهِلَّـهُ عَلَيْـنا بِالأمْـنِ وَالإيمـان والسَّلامَـةِ والإسْلام، وَالتَّـوْفيـقِ لِما تُحِـبُّ رَبَّنـا وَتَـرْضـى رَبُّنـا وَرَبُّكَ الله

 « Allahu Akbar, Allahumma ahillu ’aleynâ bî-l-amni wâ-l-Îmân, wâ-s-salâmati wâ-l-Islâm wa-t-Tawfîq limâ tuh ibbu Rabbana wa tarDa Rabbunâ wa Rabbuka-l-lah »

« Allah est le Plus Grand ! Ô Seigneur ! Apporte-nous avec cette nouvelle lune la sécurité et la foi, le salut et l’Islam ainsi que la réussite dans tout ce que Tu aimes et que Tu agrées. Notre Seigneur et ton Seigneur est Allah. »

2 – Invocation à prononcer lors de la rupture du jeûne (AlIftar)

اللهم لك صمت وعلى رزقك افطرت وبك آمنت وعليك توكلت

Allâhoumma laka Soumtou, wa ’alâ rizqika aftartou, wa bika âmanntou, wa ’alayka tawakaltou.

« Seigneur ! C’est pour Toi que j’ai jeûné, et grâce à ta subsistance que j’ai rompu mon jeûne. Je crois en Toi, et je place ma confiance en Toi ».

 ﺫَﻫَﺐَ اﻟﻈَّﻤَﺄُ ﻭَاﺑْﺘَﻠَّﺖِ اﻟْﻌُﺮُﻭﻕُ، ﻭَﺛَﺒَﺖَ اﻷَﺟْﺮُ ﺇِﻥْ ﺷَﺎءَ اﻟﻠَّﻪ

Thahabadh-dhama’u wabtallatil-’urooqu, wa thabatal-’ajru ’inshaa’Allaah.

« La soif est dissipée, les veines sont abreuvées et la récompense est assurée si Allah le veut. »

 3 – Invocation à dire lorsque l’on cherche la Nuit du Destin (Laylatul-Qadr)

اللَّهُمَّ إِنَّكَ عَفُوٌّ تُحِبُّ الْعَفْوَ فَاعْفُ عَنِّي

 « Allahumma innaka ’Afuwwun tuhibbu-l-’afwa, fâ’fu ’annî »

 « Ô Allah Tu es Pardonneur, Tu aimes pardonner, alors pardonne-moi »

 4 – Invocation à prononcer le jour de l’Aïd en se dirigeant vers le lieu de prière

 « Allahu akbar, Allahu akbar, lâ ilaha illa Allah, wâ-l-ahu akbar, Allahu akbar wa lillahi-l-hamd »

« Allah est grand, Allah est grand, il n’y a de divinité qu’Allah, et Allah est grand, Allah est grand et à Lui sont les louanges »

 5 – Invocation dite par l’invité à son hôte

 أكل طعامكم الأبرار، وصلت عليكم الملائكة الأخيار، وأفطر عندكم الصائمون

 « Akala Ta’âmakumu-l-Abrâru wa Sallat ’aleykumu-l-Malâ-ikah wa afTara ’indakumu-s-Sâ-imûn »

« Que votre nourriture soit consommée par les pieux, que les Anges prient sur vous et que les jeûneurs rompent leur jeûne chez vous »

 6 – Se féliciter avec ces paroles le Jour de l’Aïd

 تقبل الله منا ومنكم

« Taqabala-l-lahu minâ wa minkum »

« Qu’Allah agrée nos bonnes actions et les vôtres »

L’équipe de Muslim Hands France vous souhaite à toutes et à tous un Ramadan Moubarak. Que Dieu vous accorde le bien, la piété et la sérénité.

Moussa et Safoura : L’amour né de l’épreuve

Sous la chaleur écrasante du désert de Madyan, un homme marchait, le regard perdu à l’horizon. Ses vêtements étaient couverts de poussière, ses pieds meurtris par la longue route. Cet homme, c’était Moussa (Moïse), le fils d’une lignée noble d’Égypte, mais aujourd’hui fugitif. Il avait quitté le palais de Pharaon après avoir, par accident, ôté la vie à un homme. Redoutant la colère du tyran, il avait fui vers l’inconnu, seul avec sa foi et son espoir en Allah.

Après plusieurs jours d’errance, affamé et épuisé, il atteignit un puits près de Madyan. Autour de l’eau, des hommes robustes abreuvaient leurs troupeaux, mais non loin de là, deux jeunes femmes retenaient leurs brebis, hésitantes.

Moussa, malgré sa fatigue, ne put détourner les yeux. Leur attitude intriguait son cœur bienveillant. Il s’approcha et leur demanda d’une voix douce :

— « Que faites-vous ici, et pourquoi n’abreuvez-vous pas vos bêtes ? »

L’une d’elles répondit avec modestie :

— « Nous attendons que les bergers s’en aillent, car nous ne pouvons nous mêler à eux. Notre père est un vieil homme, et nous devons nous occuper du troupeau. »

Touché par leur pudeur et leur difficulté, Moussa n’hésita pas. Il s’avança vers le puits, écarta les bergers sans violence, et puisa l’eau pour les jeunes femmes. Ses muscles, bien que fatigués, puisèrent une force insoupçonnée dans son âme altruiste. Une fois leur tâche accomplie, les jeunes femmes partirent, laissant Moussa seul avec son sort.

Épuisé, il s’adossa contre un arbre et leva les mains vers le ciel :

— « Ô Seigneur, j’ai grand besoin du bien que Tu voudras me donner. »

Un destin guidé par la foi
Quelques heures plus tard, alors que le crépuscule dorait l’horizon, l’une des jeunes femmes revint vers lui, timide et pudique.

— « Mon père t’invite, afin de te récompenser pour nous avoir aidées. »

Moussa la suivit jusqu’à leur maison, où il rencontra leur père, un vieil homme sage que certains savants identifient comme le prophète Shu’ayb (Jethro). Après avoir écouté son histoire, le vieil homme vit en lui un homme droit et de confiance. Il lui fit alors une offre inattendue :

— « Je souhaite te marier à l’une de mes filles, à condition que tu travailles pour moi huit ans, et si tu en fais dix, ce sera de ton plein gré. »

Moussa, qui n’avait rien d’autre que sa foi et sa force, vit en cette offre une miséricorde d’Allah. Il accepta sans hésitation.

Ainsi, il épousa Safoura (Séphora), la jeune femme pudique qu’il avait aidée au puits.

Un amour forgé dans la patience
Les années passèrent, et un amour sincère naquit entre Moussa et Safoura. Elle n’était pas une reine, il n’était pas un prince, mais leur union reposait sur la foi, la loyauté et la patience.

Safoura voyait en son époux un homme au cœur pur, un homme de vérité et de courage. Elle le soutint dans ses épreuves, dans ses prières, et dans ses doutes. Quand vint le jour où il termina son engagement, elle marcha à ses côtés dans le désert, vers un destin que seul Allah connaissait encore.

C’est lors de ce voyage, en pleine nuit, qu’un feu mystérieux apparut au loin. Moussa s’en approcha… et entendit la voix d’Allah l’appeler. C’est ainsi qu’il fut choisi comme prophète, porteur du message divin.

Et Safoura, fidèle et discrète, devint la femme du plus grand des libérateurs.

Un amour béni par Allah
L’histoire de Moussa et Safoura est celle d’un amour qui ne naît ni dans le luxe ni dans la facilité, mais dans l’épreuve et la confiance en Allah. C’est une histoire où la noblesse ne se mesure pas en richesses, mais en droiture et en foi.

Ainsi, le destin d’un homme poursuivi par la tyrannie devint celui d’un messager de vérité, et l’amour d’une femme modeste devint le soutien silencieux d’un prophète.

Les Droits des Enfants sur leurs Parents en Islam

Les parents ont des droits sur leurs enfants, mais les enfants ont également des droits sur leurs parents, comme Allah l’a ordonné :

« Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres. »
(Coran, 66:6)

Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :

« Vous êtes tous des bergers, et tout berger est responsable de son troupeau. »
(Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)

Droits des enfants sur leurs parents :

Bon choix des parents : Un époux et une épouse pieux et vertueux pour assurer une éducation solide.

Satisfaction des besoins essentiels : Nourriture, logement, vêtement, et choix d’un beau nom.

Éducation religieuse et morale : Enseigner les valeurs islamiques, protéger leur foi et les préparer à une vie honorable.

Ibn al-Qayyim a souligné que négliger l’éducation des enfants mène souvent à leur dévoiement, affectant leur vie ici-bas et dans l’au-delà.

Enfin, même si les parents manquent à leurs devoirs, les enfants doivent toujours les traiter avec bienveillance, comme Allah l’a prescrit :

« Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. »
(Coran, 31:14)

Allah est le Plus Savant.

Invocations qui peuvent aider à sortir d’une situation difficile

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

L’imam Ahmad, al-Bazzâr et d’autres ont rapporté d’après Ibn Mas‘ûd, qu’Allah soit satisfait de lui, que le Messager d’Allah a dit :

« Quiconque a de la peine et de la tristesse et prononce cette invocation : « ‘Allahumma innî ‘abduka, ibnu ‘abdika, ibnu amatika nâsiyatî biyadika, mâdin fiyya ‘hukmuka , ‘adlun fiyya qadâ`uka, as`aluka bikulli ismin huwa laka, sammayta bihi nafsaka, aw anzaltahu fi kitâbika, aw ‘allamtahu ahadan min khalqika, aw ista`tharta bihi fi ‘ilm al-Ghaybi ‘indaka : an tadj’al al-Qur`ân al-‘Azhîma rabî’ qalbî wa djalâ` huznî wa dhahâba hammî »

اللَّهُمَّ إِنِّي عَبْدُكَ ابْنُ عَبْدِكَ ابْنُ أَمَتِكَ نَاصِيَتِي بِيَدِكَ، مَاضٍ فِيَّ حُكْمُكَ، عَدْلٌ فِيَّ قَضَاؤكَ أَسْأَلُكَ بِكُلِّ اسْمٍ هُوَ لَكَ سَمَّيْتَ بِهِ نَفْسَكَ أَوْ أَنْزَلْتَهُ فِي كِتَابِكَ، أَوْ عَلَّمْتَهُ أَحَداً مِنْ خَلْقِكَ أَوِ اسْتَأْثَرْتَ بِهِ فِي عِلْمِ الغَيْبِ عِنْدَكَ أَنْ تَجْعَلَ القُرْآنَ رَبِيعَ قَلْبِي، وَ نُورَ صَدْرِي وَ جَلاَءَ حُزْنِي وَ ذِهَابَ هَمِّي.

(Seigneur, je suis Ton serviteur, le fils de Ton serviteur et de Ta servante, je suis à Ta merci, mon toupet est dans Ta Main, je suis soumis à Ton Savoir et Ton décret est justice. Je T’implore par tous les Noms que Tu T’es attribués, que Tu as révélés dans Ton Livre, ou enseignés à l’une de Tes créatures, ou que Tu as occultés et dont Tu es le Seul connaisseur, de faire du Noble Coran le printemps de mon cœur, un moyen de dissiper ma tristesse et mes angoisses)’ verra Allah dissiper ses soucis et sa tristesse et les remplacer par la joie ».

Répète souvent cette invocation et Allah transformera votre peine en joie. Nous vous recommandons de même d’acquérir les livres d’évocations utiles comme al-Wâbil al-Sayyib de Ibn al-Qayyim, al-Kalim al-Tayyib de Ibn Taymiya, al-Adhkâr de al-Nawawi et Hisn al-Mouslim de Sa‘îd ibn Wahf al-Qahtâny.

Et Allah sait mieux.

Choisir une femme belle ?

Il est rapporté de l’Imam Ahmad Ibn Hanbal, qu’il a dit :

« Il incombe à l’homme, s’il veut se marier, d’interroger au sujet de la beauté de la femme, si elle lui plait, il demande alors au sujet de sa religion, si celle-ci lui plait il l’accepte, et si elle ne lui plait pas alors il la refuse », donc son consentement et son refus auront été pour quelle raison ?

Pour la religion.

Et les jeunes de nos jours inversent les choses, il demande en premier au sujet de la religion, s’ils lui disent c’est une femme pieuse, elle prie, elle jeûne et ci et ça, alors il demande au sujet de sa beauté, s’ils lui disent « couci-couça », il la délaisse. Son refus aura été pour quelle raison ?

Pour la beauté.

Non !

L’imam Ahmad enseignait aux gens que le sujet n’est pas tel quel. Interroges au sujet de la beauté, en effet, la beauté est requise.

Interroges au sujet de la beauté. Ainsi, si sa beauté te plait, alors demandes au sujet de sa religion, et si sa religion te plait alors tu l’épouses et si sa religion ne te plait pas tu la refuses.

Tu l’auras alors acceptée en raison de la religion et tu l’auras refusée en raison de la religion.

Et ceci est une indication de l’imam Ahmad que la beauté est une chose requise et l’instinct la convoite.

Mais j’attire l’attention ici sur certaines choses :

La première

La beauté excessive peut être un obstacle pour le jeune homme le détournant de son adoration, son travail et sa vie, elle le distrait.

Et ceci est l’explication de ce qui est rapporté d’après Abu Bakr As-Siddiq رضي الله عنه ou d’après Omar Ibn Al Khattâb رضي الله عنه, qu’il a ordonné à un de ses fils de divorcer son épouse, ils dirent :

« car elle l’a distrait par sa beauté ».

Le fils ne voulait que s’asseoir à côté d’elle c’est tout, il ne veut aller ni à droite ni à gauche, il reste juste assis près d’elle (le Cheikh rigole) qu’est-ce qu’il veut !

Lorsque le père vit l’état du fils il lui ordonna de la divorcer.

Pourquoi ?

Car il craignit pour la religion de son fils à cause d’elle, car elle est belle et sa beauté l’a distrait.

Et cela signifie que ce qui est voulu par beauté Ô mon frère ce n’est pas que tu exagères, surtout aujourd’hui Ô les jeunes, en cette époque dans laquelle se sont multipliées les chaînes télévisées qui exhibent des jeunes filles d’une belle apparence.

Alors le jeune garde en lui-même l’image d’une de ces images et se met à la rechercher, il veut une femme telle que celles-là.

Ceci est une erreur, et cela ne convient pas.

Ce qui incombe au jeune c’est de rechercher une femme avenante, soignée, jolie, qui soit ni repoussante ni hideuse, sans défectuosités et difformités.

Et ce point, il est essentiel aux gens d’y prêter attention.

Ce qui est voulu des savants lorsqu’ils évoquent la beauté ce n’est pas que l’homme recherche cette beauté qui distrait, ou cette beauté par laquelle l’homme est éprouvé en étant détourné de son adoration. 

Le deuxième point sur lequel j’attire l’attention au sujet de la beauté

Ceux qui ont expérimenté et ont connu le cas des femmes, il dit : « Par Allâh ! Avec la vie commune et la bonne attitude, tout change », comment ?

Il dit : « J’ai épousé une femme, d’une très grande beauté, mais lorsque j’ai vécu avec elle, et j’ai vu qu’elle était hautaine et orgueilleuse, qu’elle n’accomplit pas correctement les tâches du foyer et qu’elle n’agit pas convenablement avec moi, et que je n’entends d’elle que des paroles déplaisantes, je me suis mis à la détester, je la voyais avec sa beauté et je la détestais »

Il dit : « Je n’ai ressenti la délectation du mariage, la saveur du bonheur conjugal, et la joie d’être un époux et qu’elle soit une épouse, que lorsque je l’ai divorcé et que j’ai épousé une deuxième femme d’une beauté moindre que la sienne, mais qui serait presque d’un niveau normal, j’ai éprouvé le repos et la quiétude que le Qur’ân mentionne au sujet de la relation entre un homme et son épouse ». 

Aussi, le troisième point sur lequel je veux attirer l’attention

C’est que la véritable beauté, c’est la beauté de la façon d’agir, la beauté de caractère, la beauté du bon rapport conjugal entre la femme et son époux.

Et si l’homme épouse une femme dont la beauté est banale, cela est à plus forte raison, par la permission d’Allâh, avec son (la femme) bon comportement, et sa bonne relation conjugale, de faire en sorte qu’elle le réjouira quand il la regardera.

Cet homme là qui avait une belle épouse, a dit après un certain temps : « J’en suis arrivé, lorsque je la regarde, à ressentir de l’affliction et du ressentiment, elle ne m’apaise pas, je ne suis pas apaisé »

Ainsi la véritable beauté qu’il incombe a l’homme de rechercher, c’est la beauté de caractère et de la religion, avec la simplicité, qu’il n’exagère pas et qu’il ne soit pas dupé par les photos qu’il voit et il recherche des femmes selon ces photos là, cela est contraire à la législation, et même certains salafs ordonnaient à leur fils de divorcer leur épouse du fait qu’ils voyaient le fils se distraire par sa beauté.

S’il se distrait par sa beauté c’est fini, il ne voudra plus aller travailler, il ne voudra plus partir au combat au moment de combattre.

Que peut bien vouloir un père avec une telle femme pour son fils ?

Il lui ordonnait donc de divorcer car elle l’avait distrait, car elle l’avait détourné.

Alors nous disons que ce qui est voulu par la beauté, c’est la beauté normale, dans le sens qu’il ne doit pas y avoir de défauts sur la femme, dans le sens que la femme ne doit pas avoir de défauts.

Et si la femme est belle dans son corps ou son visage alors par sa mauvaise attitude elle fera fuir l’homme d’elle-même. 

Poursuivre ses études ou se marier ?

Le mariage et les études sont deux aspects importants de la vie qui peuvent sembler parfois en concurrence. Voici une réflexion sur ce sujet, éclairée par des enseignements islamiques.

Importance du mariage en Islam

Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui) a souligné l’importance de choisir un partenaire de vie basé sur la religion et la moralité. Il a dit :

« Lorsque se présente à vous (pour marier votre fille) celui qui vous satisfait par sa religion et sa moralité, alors acceptez-le. »

  • Rapporté par At-Tirmidhî dans le chapitre du mariage (n°1084).

Il a également encouragé les jeunes à se marier pour préserver leur chasteté et baisser leur regard :

« Ô jeunes gens ! Celui parmi vous qui peut assumer les charges du mariage, qu’il se marie. Il pourra ainsi mieux baisser son regard et préserver sa chasteté. »

  • Rapporté par Al-Bukhârî dans le chapitre du mariage (n° 5065 et 5066), et par Muslim également dans le chapitre du mariage (n°1400).

Le refus du mariage peut priver les individus des bienfaits spirituels et moraux qu’il apporte.

Études et mariage : un équilibre à trouver

Il est essentiel de trouver un équilibre entre la poursuite des études et le mariage. Voici quelques conseils et considérations :

  1. Conditions pour poursuivre les études : Une femme peut mettre comme condition à son mariage la possibilité de poursuivre ses études jusqu’à leur achèvement ou de continuer à enseigner pendant une période déterminée, tant qu’elle n’est pas encore occupée par des responsabilités familiales telles que les enfants.
  2. Utilité des études : Il est conseillé de revoir la pertinence des études poussées dans des domaines qui ne sont pas directement utiles. Une éducation de base qui permet de lire et d’écrire, et qui donne les compétences nécessaires pour la lecture et l’explication du Coran et des hadiths, est souvent considérée suffisante.
  3. Études indispensables : Il est important de permettre aux femmes de poursuivre des études dans des domaines indispensables comme la médecine, à condition que ces études ne contiennent pas d’éléments interdits, tels que la mixité excessive ou d’autres pratiques non conformes aux principes islamiques.

Conclusion

La décision de se marier ou de poursuivre ses études ne devrait pas être vue comme un choix exclusif. Avec une communication ouverte et des accords clairs entre les partenaires, il est possible de poursuivre ses ambitions éducatives tout en bénéficiant des bienfaits du mariage. Les tuteurs et les familles doivent encourager les jeunes femmes à trouver cet équilibre, assurant ainsi leur épanouissement spirituel, moral et intellectuel.