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📵 Vidéos intimes et chantage sur internet

Il se faisait appeler El Hadji Babacar. Un nom noble, synonyme de foi, de piété et de respect, rappelant ceux qui ont eu l’honneur d’accomplir le pèlerinage à la Mecque. Mais derrière cette apparente dignité, les accusations parlent d’un homme qui aurait fait de l’humiliation et du chantage une arme pour salir, détruire et gagner sa vie.

Usurpant le nom du célèbre penseur sénégalais Kocc Barma, il aurait mis en place un système malsain basé sur la collecte et la diffusion de vidéos intimes. Ce qu’il a fait, et ce que d’autres ont permis, soulève une question douloureuse : où sont passées les valeurs de notre société musulmane ?

Ce scandale révèle un malaise plus profond encore. Des hommes, blessés par un divorce, ont envoyé des vidéos de leurs anciennes épouses à ce maître-chanteur, dans un élan de vengeance et de haine. Des femmes ont fait de même.

Des jeunes garçons ont forcé leurs copines à leur envoyer des photos, sous prétexte d’amour, pour ensuite les menacer de tout exposer en cas de rupture. Et parfois, ces menaces ont été mises à exécution. Ce ne sont plus des ennemis extérieurs qui détruisent nos foyers, ce sont ceux-là mêmes qui jurent amour et fidélité, mais qui trahissent au premier conflit.

Dans tout cela, une vérité s’impose : peu importe à quel point on pense connaître ou aimer quelqu’un, il ne faut jamais, au grand jamais, envoyer de photo ou vidéo intime à travers un téléphone ou internet. Car un jour, cette image peut devenir une arme contre vous. Et ce jour-là, même vos larmes ne suffiront pas à effacer le mal causé.

L’islam que nous pratiquons – ou que nous prétendons pratiquer – nous enseigne la pudeur, la discrétion, le respect de la vie privée, la dignité humaine. Le Prophète Muhammad ﷺ a dit : « La pudeur fait partie de la foi. » Et Allah a clairement interdit l’espionnage, la médisance, la calomnie.

Pourtant, nos téléphones sont devenus des relais du haram. Nos partages WhatsApp diffusent l’indécence. Nos clics encouragent le vice. Et notre silence rend tout cela normal.

Il est temps de s’arrêter. De réfléchir. D’avoir peur. Pas des autorités, pas des réseaux sociaux, mais de Celui qui voit tout, entend tout, et demandera des comptes pour tout. Car ce que tu partages en cachette ici-bas te poursuivra au grand jour dans l’au-delà. Et ce que tu caches par pudeur, Allah le couvrira avec miséricorde.

Chacun de nous doit devenir un bouclier contre cette perversion : refuser de partager, supprimer les vidéos reçues, éduquer nos enfants, parler dans les mosquées, prévenir dans les écoles, alerter dans les familles. Nous devons briser ce cercle de honte, de vengeance et de buzz malsain.

Le Diable se réjouit quand un musulman humilie un autre. Il est satisfait quand l’honneur d’une sœur ou d’un frère est jeté aux chiens du web. Il gagne chaque fois que nous restons passifs. Mais nous pouvons encore lui fermer les portes. Il est encore temps de revenir à nos valeurs. Encore temps de nous repentir.

Que chacun de nous se demande : si je mourais aujourd’hui, que dirait mon téléphone de moi ? Que dira Allah de mes partages, de mes clics, de mes silences ?

Puisse Allah purifier nos cœurs, nos foyers, et faire de nous des croyants sincères. Amine.

L’Année de la Tristesse

En l’an 10 de la mission prophétique (vers 619 ap. J.-C.), le Prophète Muhammad ﷺ vécut l’une des périodes les plus douloureuses de sa vie. Cette année, appelée Am al-Ḥuznl’Année de la Tristesse – fut marquée par la perte de deux personnes essentielles dans sa vie : son épouse bien-aimée Khadija bint Khuwaylid (ra), et son oncle protecteur Abu Talib.

Deux pertes, une épreuve immense

Khadija (ra) n’était pas simplement l’épouse du Prophète ﷺ. Elle fut la première à croire en lui, la première musulmane, et son plus grand soutien moral, affectif et financier. Elle l’avait rassuré lors de la première révélation et l’avait constamment encouragé face aux persécutions.

Sa mort brisa le cœur du Prophète ﷺ. Il disait d’elle :

« Elle m’a cru quand tout le monde me traitait de menteur. Elle m’a soutenu de sa richesse quand tout le monde m’abandonnait. »
(Hadith rapporté par Ahmad)

Quelques mois après Khadija, ce fut son oncle Abu Talib qui mourut. Bien qu’il ne se soit jamais converti à l’islam, il avait été le principal protecteur du Prophète ﷺ contre les attaques des Quraysh. Sa mort ouvrit la voie à une persécution plus violente et plus directe contre le Prophète ﷺ.

Après ces deux pertes, les Quraysh redoublèrent d’agressivité. Le Prophète ﷺ se retrouva isolé à La Mecque, sans soutien familial ni compagnon de vie. Il tenta alors d’emmener son message à Taïf, où il fut violemment rejeté et blessé.

Cette période fut si douloureuse qu’Allah lui accorda une consolation spirituelle : le voyage nocturne et l’ascension (Isra wa Miraj), un miracle divin pour renforcer son cœur.

Dans le monde actuel, où de nombreux musulmans font face à des pertes, à des épreuves ou à des périodes d’abandon, l’Année de la Tristesse reste une source d’inspiration puissante :

  • Perdre un proche n’est pas une punition, mais une étape dans le cheminement de foi.
  • Le Prophète ﷺ a traversé l’abandon, la solitude, la douleur, mais il n’a jamais douté du plan d’Allah.
  • La patience (ṣabr), la constance (istiqamah) et la confiance en Dieu (tawakkul) sont les piliers spirituels que nous devons cultiver.

L’Année de la Tristesse a été suivie par des événements glorieux : Isra wa Miraj, l’Hégire à Médine, la naissance de la communauté musulmane organisée, et les grandes victoires de l’islam.

Ainsi, cette épreuve fut aussi un tournant. Elle nous enseigne que chaque douleur cache une sagesse, et que la foi véritable s’affirme dans l’adversité.

GAZA – Une enfance sous les bombes 😔

Depuis octobre 2023, la bande de Gaza vit l’un des conflits les plus sanglants de notre époque. Sous les bombardements, les infrastructures civiles s’effondrent, les hôpitaux débordent et les cris d’enfants résonnent dans les ruines. Plus de 38 000 morts, majoritairement femmes et enfants, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé à Gaza. Mais au-delà des bilans humains, une autre réalité se dessine : la destruction systématique de la famille palestinienne.

Les frappes israéliennes visent des zones résidentielles, des écoles, des mosquées, des hôpitaux, et même les lieux où les familles déplacées s’abritent. Des familles entières sont rayées des registres civils en une seule frappe. Ce ne sont pas seulement des maisons qu’on détruit, mais des lignées, des générations, des histoires.

L’UNICEF parle de la crise humanitaire la plus grave du 21e siècle pour les enfants. Des milliers d’entre eux sont désormais orphelins, blessés ou traumatisés à vie. Les liens familiaux, qui constituent normalement un rempart émotionnel dans les guerres, sont brisés.

L’Islam considère la famille comme la cellule de base de la société. Elle est fondée sur l’amour, la compassion, la responsabilité mutuelle. Le Coran dit :

« Et parmi Ses signes, Il a créé pour vous des épouses de votre espèce pour que vous trouviez auprès d’elles tranquillité, et Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde. » (Sourate Ar-Rûm, v. 21)

Ce lien sacré est ce que les frappes israéliennes cherchent à détruire. Il ne s’agit plus seulement de tuer des individus, mais de dissoudre la structure sociale et spirituelle du peuple palestinien.

Le Prophète ﷺ a dit :

« Chacun de vous est un berger, et chacun est responsable de son troupeau. »
(Sahih al-Bukhari, Sahih Muslim)

Les parents ont le devoir de protéger, nourrir et éduquer leurs enfants. Mais à Gaza, ce droit est bafoué. Les mères accouchent sans anesthésie, les pères enterrent leurs enfants à mains nues. Or, en Islam, la privation de cette responsabilité parentale est un acte grave – elle rompt l’ordre naturel voulu par Allah.

L’Islam reconnaît que la perte d’un enfant, d’un parent, d’un foyer est une épreuve des plus lourdes. Mais c’est aussi une porte vers l’élévation spirituelle, à condition de faire preuve de patience (sabr).

« Donne la bonne nouvelle aux patients, qui disent, quand un malheur les atteint : Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons.» (Sourate Al-Baqara, v. 155–156)

Beaucoup de familles à Gaza incarnent ce modèle de résilience. Malgré la douleur, elles restent fermes dans leur foi, font des douâ, et refusent de renier leur dignité.

Ce qui se joue à Gaza n’est pas qu’un conflit géopolitique, c’est une attaque contre les fondements mêmes de l’humanité, contre ce que l’Islam valorise le plus : la famille, la compassion, la justice.

En tant que membres de la Oumma, nous avons le devoir de :

  • Soutenir Gaza par la prière, le don, la sensibilisation.
  • Protéger nos familles en valorisant les liens sacrés que le monde moderne tend à affaiblir.
  • Éduquer nos enfants sur la solidarité, la justice et la dignité.

Et surtout, ne jamais oublier ces mots du Prophète ﷺ :

« La Oumma est comme un seul corps : si un membre souffre, tout le corps est affecté. » (Sahih Muslim)

🚨 Guerre Israël-Iran et la Fragilité de la Oumma

🌍 Une Oumma divisée face à une même douleur

Aujourd’hui, les tensions entre Israël et l’Iran, sur fond de guerre en Palestine, dévoilent une fracture profonde au sein de la communauté musulmane. Alors que Gaza est bombardée, qu’Al-Qods (Jérusalem) souffre, l’unité de la Oumma est absente.
L’Iran chiite se pose en soutien des Palestiniens, pendant que certains régimes sunnites se taisent ou coopèrent avec Israël. La division sunnite-chiite, alimentée par l’histoire et la politique, affaiblit notre solidarité au moment où le monde musulman devrait être unis comme un seul corps.

📖 L’Islam interdit la division

Allah ﷻ dit :

« Et cramponnez-vous tous ensemble au Corde d’Allah, et ne soyez pas divisés. »
(Sourate 3, verset 103)

Et aussi :

« Cette communauté qui est la vôtre est une seule communauté, et Je suis votre Seigneur. »
(Sourate 21, verset 92)

Le Prophète ﷺ a dit :

« Les croyants sont comme un seul corps : si un membre souffre, tout le corps souffre avec lui. »
(Bukhari et Muslim)

Mais aujourd’hui, les souffrances de Gaza ne font pas réagir tous les membres du corps. Pourquoi ? Parce que les divisions internes ont étouffé notre fraternité.

⚠️ Une division qui profite à l’ennemi

Pendant que les musulmans se divisent, l’ennemi progresse. Israël n’a pas peur des chiites ou des sunnites — il craint l’unité de la Oumma, pas sa fragmentation. Les puissances étrangères utilisent les différences religieuses pour diviser pour mieux dominer.

Les régimes utilisent le sunnisme ou le chiisme à des fins politiques, pas religieuses. Et cela nuit à la cause palestinienne, à l’image de l’islam, et à la force collective des musulmans.

✡️ Tous les juifs ne soutiennent pas Israël

Il est important de rappeler que ce conflit n’est pas une guerre entre musulmans et juifs. Beaucoup de juifs religieux s’opposent à la guerre en Palestine.

Des groupes comme Neturei Karta, des rabbins ultra-orthodoxes, disent ouvertement :

« L’État d’Israël ne représente pas le judaïsme. C’est un projet politique, pas religieux. »

Ils manifestent dans le monde entier avec des slogans comme :

« Not in our name » – « Pas en notre nom »
« Le sionisme n’est pas le judaïsme »
« Libérez la Palestine »

Cela montre que le conflit est colonial, idéologique et politique, pas religieux. Le vrai combat est entre justice et oppression, pas entre Islam et Judaïsme.

✅ Que devons-nous faire ?

  1. Rejeter les discours de haine entre sunnites et chiites.
  2. Se concentrer sur l’ennemi réel : l’occupation, l’injustice, le mensonge.
  3. Refuser les manipulations politiques qui utilisent la religion pour diviser.
  4. Respecter les croyants sincères de toute tradition, et s’opposer aux crimes de tout camp.
  5. Travailler à l’unité de la Oumma, avec foi, intelligence et courage.

🤲 Un seul front, une même cause

La Palestine est un miroir de notre Oumma : blessée, divisée, mais toujours debout.
Face à l’agression israélienne, face à la confusion géopolitique entre sunnites, chiites, juifs, et chrétiens, l’Islam appelle à la justice, pas à la haine.

Ne laissons pas les différences sectaires nous voler notre responsabilité collective.
Ne confondons pas le judaïsme avec le sionisme, ni le chiisme avec l’hostilité.
Unissons-nous dans la défense de la justice, du peuple opprimé, et de la dignité humaine.

« Ô vous qui croyez ! Soyez des soutiens de la justice. Et ne laissez pas la haine d’un peuple vous empêcher d’être justes. »
(Sourate 5, verset 8)

🕋 Le Dajjāl et la Palestine : Ce que dit l’Islam

Aujourd’hui, la Palestine vit de grands malheurs : la guerre, l’injustice, la souffrance des enfants et des familles. Beaucoup de musulmans se demandent : est-ce un signe de la fin du monde ? Est-ce que cela a un lien avec le Dajjāl, celui qui viendra avant la fin du monde pour tromper les gens ?

👁️ Qui est le Dajjāl ?

Le Dajjāl est un homme très dangereux qui viendra à la fin des temps. Il fera semblant d’être un prophète, puis il dira qu’il est Dieu. Il fera des miracles pour tromper les gens.

Le Prophète Muhammad ﷺ a dit :

« Depuis le temps d’Adam, il n’y a pas de plus grande épreuve que celle du Dajjāl. »
(Hadith authentique – Muslim)

📖 Que dit le Coran sur lui ?

Le nom « Dajjāl » n’est pas dans le Coran, mais il parle des menteurs et de ceux qui veulent prendre la place de Dieu. Par exemple, Allah dit :

« Le Messie (Issa, Jésus) ne refusera jamais d’être un serviteur d’Allah. »
(Sourate 4, verset 172)

Ce verset montre que Jésus n’est pas Dieu, contrairement à ce que dira le Dajjāl.

🕌 Quel lien avec la Palestine ?

Selon plusieurs paroles du Prophète ﷺ, le Dajjāl ne pourra pas entrer dans trois villes : La Mecque, Médine et Jérusalem (Bayt al-Maqdis). Cela montre que la Palestine est un lieu béni et protégé.

Le Prophète ﷺ a dit :

« Le Dajjāl ne pourra pas entrer à La Mecque, Médine ni à Bayt al-Maqdis. »
(Hadith authentique)

C’est pour cela que Jérusalem est une ville très importante pour l’Islam, et c’est aussi un lieu de résistance contre les injustices.

⚠️ Les signes du Dajjāl : ressemblances avec notre époque ?

Le Prophète ﷺ a dit qu’avant l’arrivée du Dajjāl, il y aura beaucoup de mensonges et de confusion :

« Avant le Dajjāl, il y aura des années de tromperie : le menteur sera cru, et l’homme honnête sera traité de menteur. »
(Hadith – Ibn Mājah)

Cela ressemble à ce que l’on voit dans les médias aujourd’hui : des mensonges sur ce qui se passe en Palestine, et des gens honnêtes qu’on fait taire.

🙏 Que devons-nous faire ?

Le Prophète ﷺ nous a conseillé de :

  1. Lire les 10 premiers versets de la sourate Al-Kahf chaque vendredi pour se protéger du Dajjāl.

« Celui qui lit les dix premiers versets de Al-Kahf sera protégé contre le Dajjāl. »
(Hadith – Muslim)

  1. Faire cette invocation chaque jour dans nos prières :

اللَّهُمَّ إِنِّي أَعُوذُ بِكَ وَمِنْ فِتْنَةِ الْمَسِيحِ الدَّجَّالِ

Allâhoumma innî a‘oûdhou bika wa min fitnati-l-Masîhi-d-Dajjâl

« Ô Allah, protège-moi contre l’épreuve du faux Messie (Dajjāl). »

💡 Conclusion

Les conflits en Palestine nous rappellent que le monde avance vers la fin des temps. Le Dajjāl viendra avec des mensonges et des injustices. La Palestine, et en particulier Jérusalem, est un symbole de la vérité et de la foi dans cette épreuve.

Prions pour nos frères et sœurs palestiniens, lisons le Coran, renforçons notre foi, et préparons-nous aux épreuves en restant proches d’Allah.

🕌 Islam, Eid al-Kabîr et Mariage : Entre Joie, Dépenses et Endettement


La fête de l’Eid al-Adha (ou Eid al-Kabîr) est un moment de joie, de générosité et de spiritualité. Elle commémore la soumission d’Ibrahim عليه السلام à Allah, en acceptant de sacrifier son fils. À travers cette célébration, les musulmans sont invités à renouveler leur piété, leur solidarité et leur confiance en Allah.

Mais aujourd’hui, dans certaines communautés, l’Eid est aussi devenue une source de pression sociale, notamment pour les jeunes couples mariés. Certains vont jusqu’à s’endetter lourdement pour offrir un mouton coûteux, acheter des habits de luxe ou organiser une fête somptueuse, souvent pour plaire aux autres. Or, l’islam nous enseigne la modération, la sagesse dans les dépenses, et la préservation de la dignité sans ostentation.


Le sens spirituel du sacrifice

Le sacrifice (qurbān) de l’Eid n’est pas un concours de moutons. C’est un acte d’adoration, une manière de se rapprocher d’Allah.

Allah dit dans le Coran :

« Ce ne sont ni leur chair ni leur sang qui parviennent à Allah, mais c’est la piété de votre part qui y parvient. »
— Sourate Al-Ḥajj, 22:37
Phonétique : « Lan yanāla l-lāha luḥūmuhā wa-lā dimāuhā wa-lākin yanāluhū t-taqwā minkum »

👉 Cela montre que la sincérité et l’intention comptent bien plus que la quantité ou le prix du mouton.


Eid et responsabilités du couple marié

Dans un mariage, la gestion financière est une responsabilité commune. L’un des objectifs du couple est de bâtir une stabilité économique. Or, certaines familles ou jeunes époux se sentent obligés de « prouver » leur statut en organisant un Eid luxueux, même s’ils doivent emprunter ou s’endetter.

Le Prophète ﷺ nous met en garde :

« Celui qui contracte une dette avec l’intention de ne pas la rembourser viendra le Jour du Jugement comme un voleur. »
(Sahih Al-Bukhari)

📌 L’endettement non nécessaire pour des raisons de prestige ou de pression sociale est blâmable en islam.


La modération : une valeur prophétique

Le Prophète ﷺ vivait simplement, même lors des jours de fête. Il n’exigeait jamais plus que ce que les moyens permettaient.

Allah dit :

« Et ne gaspille pas indûment. Les gaspilleurs sont les frères des diables. »
— Sourate Al-Isrā, 17:26-27
Phonétique : « Wa lā tubadh-dhir tabdhīran – Inna l-mubadh-dhirīna kānū ikh’wāna sh-shayāṭīn »

✅ Il est donc préférable de :

  • Acheter un mouton selon ses moyens réels
  • S’abstenir si l’on ne peut pas (le sacrifice est sunna mu’akkada, pas obligatoire)
  • Partager un mouton entre plusieurs familles si nécessaire
  • Célébrer l’Eid de manière simple, mais joyeuse

💡 Comment éviter l’endettement pendant l’Eid ?

Voici quelques conseils pratiques, notamment pour les couples :

  1. Planifier à l’avance : Mettre de côté un peu d’argent chaque mois avant l’Eid
  2. Privilégier la simplicité : Vêtements propres et modestes, sans excès
  3. Dire non à la pression sociale : L’avis d’Allah prime sur celui des gens
  4. Faire du dhikr et du du‘ā : L’Eid est un moment d’adoration, pas seulement de consommation

🤝 5. Le vrai bonheur dans le mariage pendant l’Eid

Le bonheur d’un couple ne réside pas dans l’apparence ou dans ce que pensent les voisins, mais dans la baraka, la paix intérieure et la complicité spirituelle. Célébrer l’Eid ensemble, dans le respect des moyens et dans l’adoration sincère d’Allah, renforce la foi du couple et la bénédiction du foyer.


L’Eid al-Kabîr est une grande occasion de se rapprocher d’Allah, pas de s’éloigner de Lui par le gaspillage ou les dettes. Un couple musulman doit vivre cette fête dans la gratitude, la simplicité et la sagesse. Plutôt que de se ruiner pour impressionner, mieux vaut investir dans l’amour, la foi et la patience.

« Allah aime ceux qui sont modérés dans leurs dépenses. »
(Sourate Al-Furqān, 25:67)
Phonétique : « Wa l-ladhīna idhā anfaqū lam yus’rifū wa lam yaqturū wa kāna bayna dhālika qawāmā »

Les troubles sexuels et leur traitement en islam

(Impuissance, absence de désir, et solutions licites)


La sexualité en islam n’est ni un tabou, ni un sujet honteux, à condition qu’elle soit abordée avec pudeur, éthique et dans le cadre licite du mariage. Parmi les réalités que rencontrent certains couples musulmans, il y a les troubles sexuels : impuissance, absence de désir, douleur pendant les rapports, etc. Ces troubles peuvent engendrer des tensions conjugales, de la frustration ou des doutes spirituels. L’islam reconnaît ces situations et y apporte des réponses compatibles avec la foi, la psychologie et la médecine.


📌 1. L’importance de la vie intime dans le couple

L’intimité sexuelle fait partie des droits conjugaux fondamentaux en islam. Le Prophète ﷺ disait :

« Dans l’acte sexuel de l’un de vous, il y a une aumône (sadaqa). »
Sahih Muslim

Ce hadith montre que la sexualité licite est non seulement permise, mais aussi spirituellement valorisée. Refuser injustement le rapport à son conjoint peut être une cause de discorde, voire de péché. D’où l’importance de préserver cette relation intime, y compris lorsqu’elle est affectée par des troubles.


🩺 2. L’impuissance sexuelle (al-‘ajz al-jinsī)

➤ Définition :

L’impuissance désigne l’incapacité persistante à obtenir ou maintenir une érection suffisante pour un rapport sexuel satisfaisant.

➤ Ce que dit l’islam :

L’impuissance n’est pas une honte, mais une épreuve. L’islam recommande la consultation médicale et n’interdit pas l’usage de traitements licites (médicaments, thérapies comportementales, phytothérapie).

Le Coran dit :

« Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas. »
Sourate An-Nahl, 16:43

👉 Cela inclut les spécialistes de la santé quand le trouble est physique ou psychologique.

➤ Solutions licites :

  • Traitements médicaux (avec des médicaments halal)
  • Plantes naturelles reconnues (gingembre, miel, fenugrec…)
  • Régime alimentaire et exercice physique
  • Consultation psychologique pour les causes émotionnelles ou de stress
  • Ruqya (lecture du Coran pour certains cas liés au waswas ou sihr)

💔 3. L’absence de désir sexuel (futūr jinsī)

➤ Causes fréquentes :

  • Fatigue, stress, problèmes hormonaux
  • Conflits dans le couple
  • Dépression ou anxiété
  • Traumatisme passé ou blocage psychologique

➤ Approche islamique :

Le Prophète ﷺ encourageait la tendresse, la parole douce et la préparation à l’intimité. Il disait :

« Que l’un de vous ne saute pas sur sa femme comme une bête, qu’il prenne le temps de lui parler, de l’embrasser… »
rapporté par Al-Daraqutni

👉 Le préliminaire et la tendresse jouent un rôle central pour raviver le désir.

➤ Conseils pratiques :

  • Dialoguer ouvertement dans le couple
  • Se préparer mentalement et physiquement (propreté, parfum, détente)
  • Lire ensemble des conseils islamiques sur la vie conjugale
  • Éviter la pornographie et les distractions qui détournent du désir naturel
  • Faire des du‘ās spécifiques (voir plus bas)

🙏 4. Solutions spirituelles et du‘ās recommandées

➤ Du‘ā pour améliorer la relation conjugale :

« ربنا هب لنا من أزواجنا وذرياتنا قرة أعين واجعلنا للمتقين إماما »
« Seigneur, accorde-nous de nos épouses et de nos enfants la joie des yeux, et fais de nous des modèles pour les pieux. »
Sourate Al-Furqān, 25:74

➤ Ruqya (lecture coranique pour soulagement spirituel) :

  • Sourate Al-Fātiha
  • Ayat al-Kursī (2:255)
  • Les 3 dernières sourates : Al-Ikhlās, Al-Falaq, An-Nās
  • Invocation du Prophète Ayyūb عليه السلام :

« رب إني مسني الضر وأنت أرحم الراحمين »
« Ô mon Seigneur, le mal m’a touché, et Tu es le plus Miséricordieux des miséricordieux. »
Sourate Sād, 38:41


💬 5. Quand consulter un spécialiste ?

L’islam encourage à chercher des remèdes dans ce qui est licite, et à ne pas rester dans la souffrance en silence. Le Prophète ﷺ a dit :

« Il n’y a pas de maladie qu’Allah ait créée, sans qu’Il n’ait aussi créé son remède. »
Sahih al-Bukhari

👉 Si le trouble est persistant, il est fortement recommandé de consulter :

  • Un médecin (urologue, gynécologue, endocrinologue)
  • Un thérapeute musulman ou respectueux des valeurs islamiques
  • Un imam ou conseiller conjugal pour un soutien spirituel

🤝 6. Le rôle du conjoint : patience, écoute et soutien

L’islam recommande au couple de faire preuve de compassion, miséricorde et compréhension. La sexualité n’est pas qu’un acte physique, mais une expression de l’amour et de la sérénité (sukūn) que le mariage apporte.

Le Coran dit :

« Et Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde. »
Sourate Ar-Rūm, 30:21


Les troubles sexuels ne doivent pas être une source de honte mais une épreuve à gérer avec foi, science et intelligence. L’islam offre un cadre équilibré, alliant spiritualité, bienveillance et ouverture à la science. La recherche de solutions licites, le dialogue conjugal, et l’accompagnement spirituel et médical peuvent rétablir l’harmonie dans le couple.

L’Islam et la laïcité en Occident

🧭 Comprendre la laïcité en Occident

Définition : La laïcité, dans la plupart des pays occidentaux, signifie la séparation de l’État et des religions. Cela veut dire que l’État ne favorise ni ne combat une religion ; il est neutre. Ce principe peut protéger la liberté de religion, mais il peut aussi parfois être mal compris ou mal appliqué, au détriment des musulmans.

🕋 L’Islam respecte la diversité des sociétés

Allah dit :

« Il n’y a pas de contrainte en religion. Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. »
(Sourate Al-Baqara, 2:256)

Ce verset fonde le respect du choix de chacun en matière de foi. Il montre que l’Islam accepte la coexistence dans une société où vivent des croyants et des non-croyants.


🕊️ Le Prophète ﷺ a cohabité avec des non-musulmans

Quand le Prophète ﷺ s’est installé à Médine, il a établi une constitution (ṣaḥīfat al-Madīnah) qui garantissait la liberté de culte aux Juifs, aux tribus arabes non-musulmanes, tout en maintenant l’unité civique. Il a dit :

« Celui qui nuit à un dhimmi (non-musulman sous protection) me nuit à moi, et celui qui me nuit nuit à Allah. »
(Rapporté par al-Ṭabarānī)

Cela prouve que le respect de l’autre dans une société plurielle est un devoir islamique.


🧕 Vivre sa foi dans un système laïc : c’est possible

Allah dit :

« Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles du Feu… »
(Sourate At-Tahrīm, 66:6)

Même dans un environnement laïc, le musulman reste responsable d’adorer Allah, de prier, de jeûner, d’éduquer ses enfants, de vivre selon les valeurs du Coran. La laïcité n’interdit pas cela, mais demande de le faire dans un cadre de respect des lois du pays.

Le Prophète ﷺ a dit :

« Le musulman est celui dont les gens sont à l’abri du mal de sa langue et de sa main. »
(Rapporté par al-Bukhārī)

Vivre sa foi dans la discrétion, la bienveillance et la sagesse est une marque de foi authentique.


🧠 Sagesse et patience face aux provocations ou restrictions

Quand des lois restreignent visiblement la pratique (comme le voile, les congés pour l’Aïd, etc.), le musulman doit agir avec sagesse, légalité et patience. Allah dit :

« Et fais preuve de patience, car Allah est avec les patients. »
(Sourate Al-Anfāl, 8:46)

Et Il dit encore :

« Et discute avec eux de la meilleure façon. »
(Sourate An-Naḥl, 16:125)

Le Prophète ﷺ, persécuté à La Mecque, a enduré avec dignité, sans jamais trahir ses principes.


Frères et sœurs, vivre dans une société laïque n’est pas incompatible avec l’Islam si le musulman connaît sa foi, agit avec équilibre, et représente un bon exemple de moralité et de respect. Le Prophète ﷺ a dit :

« J’ai été envoyé pour parfaire les nobles caractères. »
(Rapporté par al-Bukhārī)

Le Prophète ﷺ a dit :

« Le pire des gens auprès d’Allah au Jour de la Résurrection est l’homme qui a eu des rapports intimes avec son épouse, puis divulgue ce qui s’est passé entre eux. »
(Rapporté par Muslim, hadith n°1437)


🧭 Explication :

Ce hadith met en garde contre un comportement grave : divulguer les secrets de l’intimité conjugale.

🔹 Le contexte :
L’intimité entre époux est un lien sacré, protégé par la pudeur et le respect mutuel. Ce qui se passe dans la chambre conjugale fait partie des confidences les plus profondes entre deux personnes.

🔹 Le blâme du Prophète ﷺ :
Il qualifie ce comportement de pire au Jour du Jugement, car cela trahit la confiance de l’épouse (ou de l’époux) et expose une chose qu’Allah a voulu discrète et protégée.

🔹 Pourquoi c’est grave ?

  • Cela peut provoquer la honte, l’embarras ou l’humiliation du conjoint.
  • Cela banalise la sexualité dans la société et ouvre la porte aux mauvais comportements.
  • Cela détruit la confiance dans le couple.
  • Cela peut ressembler à une forme de « ghiba » (médisance) ou « fahisha » (indécence).

Islam et Prêt Bancaire : Un Dilemme en Période de l’Eid

À l’approche de l’Eid, de nombreux musulmans sont confrontés à une tentation grandissante : souscrire à un prêt bancaire pour couvrir les dépenses festives. Les préparatifs pour les repas, les cadeaux aux proches… autant de dépenses qui poussent certains à envisager des crédits. Mais qu’en dit l’islam ?

L’interdiction du Riba (intérêt bancaire)

L’islam interdit formellement le riba (intérêt usuraire), considéré comme une exploitation injuste et une entrave à l’équilibre économique. Allah dit dans le Coran :

« Ô les croyants ! Craignez Allah et renoncez au reliquat du riba, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de Son Messager. »
(Sourate Al-Baqara, 2:278-279)

Le Prophète Muhammad (ﷺ) a également maudit celui qui pratique, écrit ou témoigne un contrat de riba. Ce consensus montre clairement que l’intérêt bancaire est illicite et qu’un musulman doit l’éviter, même en période de forte pression financière.

Les alternatives islamiques aux prêts bancaires

Face à ce dilemme, plusieurs solutions existent pour les musulmans désireux de respecter les préceptes de leur religion :

  1. L’épargne et la planification
    • Prévoir ses dépenses bien à l’avance et mettre de côté un montant régulier pour éviter le recours au crédit.
  2. Le prêt sans intérêt (Qard Hassan)
    • Dans l’esprit de solidarité islamique, un proche ou une association peut accorder un prêt sans intérêt à quelqu’un en difficulté.
  3. Les banques islamiques
    • De nombreuses institutions proposent des financements conformes à la charia, basés sur des partenariats ou des investissements sans riba (ex. : Mourabaha, Moudaraba).
  4. Se contenter du nécessaire
    • L’Eid est un moment de spiritualité et de partage, et non de surconsommation. Il vaut mieux privilégier un mode de vie simple en fonction de ses moyens.

L’Eid, une occasion de foi et non d’endettement

L’Eid doit rester une fête spirituelle et familiale, loin des contraintes financières et de l’endettement illicite. Plutôt que de céder à la tentation des prêts bancaires avec intérêts, il est préférable d’opter pour des alternatives conformes à l’islam et de faire preuve de sagesse dans ses dépenses.

Qu’Allah facilite à tous les musulmans une fête bénie et sans dettes. Eid Mubarak !